Toutes les patates ne peuvent pas nager...

Mal...

Je me sens mal, et fatiguée...Le RER pu de sa plus grandiose puanteur, dieu que je suis heureuse d'aller à Marolles... Mon père n'est pas à son boulot, je dois l'attendre une heure, je sais c'est pas de sa faute... la mienne non plus...
Ma mère change encore d'avis, elle ne veut pas comprendre mes choix, elle ne veut pas comprendre mon désir d'autonomie, elle ne veut pas comprendre que je suis sensée...
Le connard de cette putain d'auto école me balance que le conflit parents-enfants c'est normale, il en voit tous les jours des comme ça.
Je ne sais pas pourquoi je ne lui ai pas dis que des mentalités d'huîtres, moi aussi j'en vois tous les jours...
Quand est-ce que les gens comprendront que ca n'est pas parce qu'on a 18 ans qu'on doit détester ses parents... merde, jm'en tape à la fin...

Je voudrais bien qu'il y ait une vieille mamie là devant moi, compréhensive, intelligente, douce et pleine d'expérience des coups de la vie...Une femme qui serai forte et qui m'écouterai...

J'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur, je voudrais bien être plus forte, ne pas avoir peur, ne pas être sensible, ne jamais pleurer...

Ya deux mecs derrière moi qui beuglent, j'ai la musique assez forte dans les oreilles, mais je les entends quand même...Et ce putain de RER qui ne fait que de ralentir entre les stations...

Ya des jours comme ça on ça vous prend, cette envie de mourir...

Le lecteur MP3 fait tampon entre moi et la réalité, je suis concentrée sur la feuille, je n'entends pas ce qui se passe, je ne vois pas. Mais ya presque plus de batterie, et ça, ça me fait drôlement chier. J'ai pas envie que ma bulle éclate... J'ai pas envie de voir ces putain de gens... Je pense à Adeline... C'est peut être méchant, mais j'ai envie de lui dire que moi ça fait des lustres que j'y crois plus à l'humanité.
L'humanité est recrée artificiellement dans une petite bulle d'un cercle distinct. Certain sont presque humain et bon, avec leur proche, ils sont rares, et puis d'autre ne le sont plus du tout.

Aujourd'hui la mode c'est de cracher sur la société de consommation. A Paris toutes les affiches sont taguées, et les gens ne se rendent même plus compte de ce qu'ils écrivent, c'est militer pour militer, sans conviction réelle. On s'en prend à la pub ? Demain ce sera oublié pour autre chose...

J'aime pas les gens.

...

Je m'arrête là, et non je ne me plains pas, je constate...
Je m'énerve, j'ai sûrement tord, et il y aura toujours des dizaines de personnes pour me contredire, il en faut, on aime contredire pour contredire.