Toutes les patates ne peuvent pas nager...

La sereine mais troublante photo d'une enfant me regarde, accrochée sur mon mur, elle scrute. J'aurais peine à croire qu'elle n'a pas accès au plus profond de moi, avec un regard comme celui-là...

il fait froid. J'allume des bougies, ça réchauffe la pièce. Ya des soirées, des morceaux de vie qui commencent comme un rêve, où on se laisse surprendre par des gestes des regards, où on se dit queoui, la différence est là, que l'on a encore trouvé un de ces instants qui fait la ponctualité du bonheur. Mais il y a tout un tas de choses que je ne sais pas faire. Avoir des certitudes, bof, moyens, c'est pas trop mon truc ça... Et pour ça, tout redevient banal, d'une rationalité gerbante...

je me suis endormie en cours. Ca faisait des années que ça m'était pas arrivé. J'ai fait un rêve, j'entendais encore la voix qui nous lançait des passages de Pantagruel, mais je rêvais. Je rêvais du jardin des Tuileries, à cette époque, froid, gris, dans feuilles sur les arbres. Je venais des quais et j'allais vers la Concorde, et il y avait quelqu'un à coté de moi, qui me parlait. Mon coude se déplace gentiment vers l'extrémité de la table (enfin si on peut appeller ca une table, ce putain de comptoire d'amphi ) j'ai l'impression d'avoir des vertiges, de tomber, juste au moment où mon bras se retrouve dans le vide, je me réveille d'un coup et me redresse... 'était moins une, sinon je finissais dans l'allée...

C'était un souvenir. Pas un rêve, juste un souvenir, qui se redéroulait sous mes yeux, pendant qu'ils étaient fermés, comme s'il fallait que je revive cette scène. En fait ça se passait en fevrier dernier, c'est pour ça qu'il faisait froid. Et je me souviens que je revenais du musée d'Orsay.

Je crois que je vais aller me coucher.

Je crois que ça me dérangerais pas de pas me réveiller.