Toutes les patates ne peuvent pas nager...

Aujourd'hui, une terrible vérité m'a frappée...

Je suis rentrée de Paris dans ma cambrousse, un bien long trajet comme d'habitude, j'ai fait mon étape à St Maur Créteil, car une fois de plus, je savais pertinemment que j'avais raté le bus... Il pleuvait, j'avais froid... J'ai marché jusqu'à la maison, j'ai lentement ouvert la porte, accablée par la fatigue, même le chien n'a pas bougé...

Une à une j'ai gravi les marches pour gagner ma chambre. Sans rien voir venir, j'ai négligement déposé mes affaires sur mon bureau, et...
O rage O désespoir, sur la table, devant la chaîne hifi, dans l'ombre du pareo jeté sur la tringle au dessus de la fenêtre, je vois, oui je vois, Yuka qui se meurt...

Je m'effrondre sur la banquette en le contemplant, ce compagnon de mes soirées si tristes, ces soirées de verre de vin et Norah Jones à la lueur d'une bougie... Je pleure toutes les larmes de mon corps espérant que cette eau du coeur puisse lui redonner vie. Mais je sais que c'est la fin, déjà son teint est jaune et sec, déjà, il n'est plus là. Je le soulève un peu, pour voir, je ne sais pas, mais oui, il se meurt, il est mort... Alors je vais chercher un linge humide dans la salle de bains et commence à nettoyer consciencieusement ses membres épars, de la poussière est dessus déjà...

Ca ne sert à rien. Je crois que je n'ai pas été assez présente pour lui, trop souvent partie en voyage, ailleurs, bien loin, Jamais peut être ! Mon dieu... Que vais je faire ?

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Aller chez Truffaut et m'acheter une autre plante verte.