Toutes les patates ne peuvent pas nager...

La ligne Rouge, de Terrence Malick... Non je ne confond pas avec la Ligne Verte, oui ça existe bien...

En général, quand je commence à repenser à ce film, c'est que je suis en bas, en bas de la vague... J'en écoute la musique, pendant des heures, je laisse tourner, j'oublie je ferme les yeux... Une musique hors du temps, un univers à part... Quand on fait l'effort de se plonger dans ce film, on découvre un monde entre paranthèses... Des hommes à la recherche des autres, d'eux mêmes, comme une braise retirée du feu... Le regard d'un soldat innocent, qui croit encore en une lumière, là bas, loin, au bout... La simplicité d'une vie à peine rêvée, des autochtones indifférents à la guerre... La Guerre, la seconde.
Une nature vraie, à l'état pur, comme des fragments de lumière au travers d'une feuille, le glissement d'un crocodile dans l'eau verte, et la langueur d'une voix off... une voix off qui se demande... qui demande. La Ligne Rouge, c'est cette petite ligne qu'il y a entre la vie et la mort, celle à laquelle sont confrontés les soldats, à chaque heure du jour et de la nuit; mais ce qu'il y a de plus admirable dans ce film qui retranscrit un passage de la bataille de Guadalcanal, c'est qu'avant tout, il est tout sauf un film de geurre... Parfois poétique, parfois philosophique, il reste simplement beau...

Alors, je me demande toujours pourquoi si peu de gens ont vu ce film, pourquoi tant m'ont dit s'être ennuyé... La question est ouverte !