Toutes les patates ne peuvent pas nager...

5h40, levée tant bien que mal…

Coup de fil à Céline, rendez vous à la gare, on part à la fac en voiture. La route me paraît interminable. La musique oscille entre FIP et Chante France, je n’écoute pas. On finit par commencer à discuter, à voix haute, je ne me gène pas pour la mère de Céline, qui me dit en conclusion, tu sais les hommes, ils pensent à leur petit plaisir, et quand ils te font plaisir, c’est bien parce que ça leur plaît aussi. Alors, faut penser à soi un peu… Elle a sûrement pas tord cette bonne mère de famille, mais qu’est-ce qu’elle en sait, de ce que moi je fais, du plaisir des hommes qui tournent dans les environs… bref.
Je suis allée chercher mes affaires… je passe les détail sur sentiments.

Retrouvailles avec Addy à Créteil, on a passé l’après midi là bas, évidemment, vautrées dans les canapés du Colombus Café, à manger des cuillères en plastiques, fort goûteuses ma foi.

J’ai croisé un crapeau sur le chemin du retour, tout seul au milieu de la route. Avec Addy on a décidé de tenter de s’installer en co-loc, ou en voisinage, avec Anna, l’an prochain. Peut être que ce que j’ai à vivre avec elles, c’est là, c’est maintenant, et que ma place est ici. Est ce que j’en ai une de place ? Ca n’a pas vraiment l’air, mais bon, même si c’est volé, on peut toujours s’en faire une.

J’ai l’impression d’avoir encore plein de choses à dire. Plein de choses à lui dire. Je suis désolée. Désolée de moi, de cette vie que je me fait, de ce que je fais. Je voudrais pouvoir lui dire qu’il n’y est pour rien, que je sois partie, mais je n’ai pas le droit de lui parler, alors je me tais. Ca vaut mieux, je ne dis plus rien à personne, je parle à mon bel écran, si chaud et si vivant, et je ne dis plus rien. Non je ne pars pas, non je ne reste pas, je ne suis nul part.