Toutes les patates ne peuvent pas nager...

Un bol, du lait.

Un verre, du jus.

Des meubles, partout des vêtements, jetés, négligemment... 

Du bout d'une musique un peu lancinante, presque triste, je tends la main vers le paquet de clopes...  à travers la flamme, je jette un coup d'oeil à la photo au fond, accrochée sur le mur. J'ose espérer qu'elle sera vu par d'autres personnes que celles rentrées dans cet appartement, mais c'est une espérance bien prétentieuse...

Et cette veste couleur d'un ciel qui n'est pas aujourd'hui. Ce courage que je n'ai pas de finir ce qui doit être finit, alors qu'il manque si peu... Peur peut être ? peur de quoi ? De perdre un monde que j'ai crée de toute pièce dans lequel je pouvais me réfugier, alors que je ne perds rien, et surtout que je n'ai plus besoin de me réfugier. Simple contradiction dans les attentes de cette masse de mots rassemblés dans la mémoire ordonnée d'une machine, simplement.

Mots pour décrire des fous inexistants, photos pour faire vivre des statues, voilà à quoi ça ressemble l'intérieur de ma tête, une plage de sable peut être même pas fin, sur lequel j'ai déposé des statues volées à quelques artistes connus mais un peu oubliés quand même...

Je vais apprendre une langue morte. Ca me fera du bien.